Le Championnat

CHAMP1Les premières compétitions sous l’égide de la Société des Yoles Rondes, ont effectivement débuté en 1972. C’est « Vini ouè ça », la Yole de la commune du Vauclin, qui remporta le plus de régates celle année là. Les saisons suivantes, les compétitions furent dominées par deux yoles: « Frisson » de la commune du François et « Vini ouè ça ». Des luttes mémorables ancrées à jamais dans les souvenirs des passionnés de Yoles Rondes.
Le lancement en 1979/1980 d’une nouvelle yole dénommée « Kimafoutiesa » du François, marque une nouvelle génération d’embarcations de courses, encore plus performantes. Cette yole très spectaculaire s’imposa nettement, jusqu’en 1984 et ce n’est seulement qu’à cette date que sa suprématie et son panache furent contestés par les Yoles « Valda » du Robert et « Monoprix » du Marin.

1985 – Voilà « Nissan »
La saison 1985 confirme le déclin de « Kimafoutiesa » qui a de plus perdu son barreur, Charles Exilie, pour qui une nouvelle yole, « Nissan » du François a été spécialement construite.
Cette yole confirme les espérances mises en elle par son propriétaire, Alain Dédé, puisqu’elle termine la saison à égalité de points avec les yoles « Monoprix » du Marin et « Valda » du Robert, aucun champion n’ayant été désigné par la Société des Yoles. La nouvelle yole « Tac o Tac » de la commune du Vauclin a laissé entrevoir de réelles possibilités.

Victoire du nylon

ACCUEI2La saison 1986/1987 voit l’arrivée de nouvelles yoles: « Galaxie 17 » du François, en début de saison, barrée par Charles Exilie qui en est le charpentier constructeur, et « Brasserie Lorraine » du Marin en fin de saison, construite par Désiré Lamon qui n’en est pas à son coup d’essai.
(1986/1987), c’est également la victoire définitive des voiles en nylon sur les anciennes voiles en coton qui étaient traditionnellement conservées par la Société des Yoles Rondes. Les embarcations « Tac o Tac » et « B.N.P. » en ont fait la plus belle démonstration lors de la 2éme
édition du tour de la Martinique des Yoles – des voiles nylon leur furent prêtées très amicalement par d’autres concurrents pendant l’épreuve.

C’est ainsi que les sponsors respectifs de ces yoles ont consenti à l’inter saison, à un effort financier nécessaire pour l’acquisition de voiles nylon en remplacement de leurs voiles en coton. Les bons résultats enregistrés par « Tac o Tac » fin 1986 confirment le bon choix des sponsors, et traduisent s’il en était encore besoin, que l’avenir des yoles rondes passe inévitablement par le nylon.

Janvier 1987, au Marin…
img_0012C’est le lancement officiel de « Brasserie Lorraine » annoncé depuis fin 1986.
Cette nouvelle yole est le fruit de longs mois de patience à mettre à l’actif du talentueux Désiré Lamon. Ce marin charpentier, homme d’expérience a décidé de mettre son intelligence à la disposition d’une tâche qu’il affectionne particulièrement: la construction de yoles de compétition. « Brasserie Lorraine » la nouvelle yole du Marin est déjà la fierté de toute une population tournée vers la mer.

Le sénateur maire du Marin, Rodolphe Désiré, souhaitait avec humour au cours d’une allocution que sa commune « le Marin soit peuplé de marins »!

Désiré Lamon en permettant ainsi aux jeunes marinois d’extérioriser leurs qualités de marins pêcheurs à bord des yoles de compétitions, illustre parfaitement les propos imagés du sénateur maire.
Bienvenue donc à « Brasserie Lorraine » mais la lutte sera rude, car cette nouvelle yole devra affronter son manque d’expérience aux ténors que sont déjà « Galaxie 17 », « Valda », « Nissan », « Monoprix », « Locatel », « Tac o Tac », « Caresse Antillaise », « BNP », « Ki sa ou pé di », et des nouvelles: « Tréfima », « Frigidaire », « Ho Hio Hen », « Martinique », « Evinrud » et « Via Assurances ».

Règlement des courses

Définition des termes employés concernant les yoles rondes.

1) Bâbord amure Embarcation ayant sa grand-voile sur son côté droit lorsqu’elle reçoit le vent sur son côté gauche.
2) Tribord amure Embarcation ayant sa grand-voile sur côté gauche prioritaire en cas de croisement lorsqu’elle reçoit le vent sur son côté droit.
3) Voiles filées ou vent arrière Embarcation recevant le vent de l’arrière vers l’avant.
4) Largue ou demi-ronde Embarcation recevant le vent de côté ou de 3/4 arrière vers l’avant.
5) Louvoyer au plus près ou « Monter au vent »: Remonter le vent. Deux cas louvoyer au plus près bâbord amure louvoyer au plus près tribord amure.
6) Engagement : Une embarcation est engagée lorsque son premier mât se trouve au niveau du barreur de l’embarcation rattrapée.

Règles générales

Embarcation sur des bords opposés.

Article 1 : Toute embarcation grande voile à gauche tribord amure est prioritaire sur celle bâbord armure. L’embarcation bâbord amure doit obligatoirement s’écarter de la route de celle tribord amure.

Article 2 : En vent arrière, lorsqu’une embarcation se trouve dans le sillage d’une autre embarcation et veut effectuer un dépassement, elle doit obligatoirement le faire en position sous le vent. L’embarcation rattrapée ne doit pas changer de direction. Elle doit suivre sa route normale.

Article 3 : La vigie étant intouchable, les embarcations doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour la respecter au moment de la contourner.

Sanctions

1) le non-respect de l’article 1du règlement des courses entraîne « ipso facto » la disqualification et le retour immédiat sur l’aire du départ.

2) Le non-respect des articles 2 et 3 par une embarcation, entraîne son déclassement qui reste â l’appréciation de la commission de contrôle.

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